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Réflexion personnelle #1

La lecture de l’article « La mobilisation des ressources humaines: une stratégie de rassemblement des énergies de chacun pour le bien de tous » m’a permis d’en apprendre davantage sur les éléments qui distinguent la motivation de la mobilisation. Ce texte a soulevé en moi des questionnements. J’ai tenté de faire des liens entre les théories énoncées et mon expérience personnelle sur le marché du travail. Je demeure perplexe à certains égards.

Lorsqu’on parle de mobilisation au travail, on fait référence à plusieurs individus qui rassemblent leur énergie dans un but commun ce qui est constructif pour l’organisation. On souligne que la mobilisation ne bénéficie pas qu’à l’organisation; son rayonnement positif touche également les relations entre collègues, le travail d’équipe ainsi que les relations avec les clients. Le schéma de comportements et dynamique mobilisatrice (Tremblay et Wils, 2005) qui illustre les trois catégories de comportements menant à la mobilisation collective fait du sens pour moi. De plus, je trouve cohérent que la catégorie du respect du contrat soit préalable à celle de la motivation individuelle et que cette dernière le soit aussi pour la mobilisation individuelle, puis collective. Là où je me questionne, c’est lorsque l’on précise que la mobilisation est assimilable à des valeurs d’altruisme. Bien sûr l’entraide et la coopération sont liées à ce concept, mais l’altruisme se définit aussi comme un geste que l’on pose sans attendre rien en retour. C’est sur cet élément précis que je ne suis pas en total accord.

Comment distinguer et mesurer les gestes posés en fonction d’une motivation individuelle et ceux qui le sont par pur altruisme? Est-ce possible que des individus motivés posent des actions spontanées (ex.: heures supplémentaires, bénévolat, etc.) qui semblent en apparence se définir comme de l’altruisme, mais qui en fait, sont motivées par un besoin profond d’accomplissement ou de reconnaissance? N’est-il pas possible que l’individu lui-même ne soit pas conscient de ce besoin intrinsèque et pense sincèrement que les actions qu’il pose sont sans attente ? C’est peut-être bien plus tard qu’il le réalisera, car il sera confronté à une réalité décevante pour lui; celle de ne pas avoir été en vain reconnu ou récompensé à la hauteur de tout ce qu’il a offert précédemment à l’entreprise. Quelle place l’altruisme a-t-il à travers les multiples actions positives faites au sein d’un milieu de travail? En a-t-il vraiment une? Je demeure perplexe…

Références

Tremblay, M., et Wils, T. (2005, été). La mobilisation des ressources humaines : une stratégie de rassemblement des énergies de chacun pour le bien de tous. Gestion, p. 37-49.